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Spéculation alimentaire : Les profiteurs de la crise se goinfrent pendant que le monde a faim

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Dans un monde où la faim persiste et où les prix alimentaires flambent, il est temps de braquer les projecteurs sur les véritables coupables : les spéculateurs financiers. Le CCFD-Terre Solidaire et Foodwatch tirent la sonnette d’alarme sur les pratiques inacceptables de ces profiteurs sans scrupules qui tirent profit de la crise et exacerbent la précarité alimentaire à travers le monde. Alors que près de 110 000 citoyens se mobilisent et que les organisations adressent des alertes répétées au sourd roitelet E. Macron, les mesures de régulation pour limiter la spéculation excessive sur les marchés financiers se font toujours attendre. En même temps, si la politique servait à servir le peuple, ça fait bien longtemps que ça n’existerait plus.

Des chiffres alarmants :

En France, l’inflation des prix alimentaires a atteint une hausse de 15% sur un an, avec des augmentations de 12% pour le pain (en même temps, le pain qu’ils vendent est nocif pour la santé), 20% pour les pâtes (ça aussi, sans commentaire), 15% pour la viande (vous vous doutez de ce que j’en pense) et même 29% pour les légumes frais. Évidemment, aucune allusion à l’augmentation du bio à moins de vouloir faire un AVC. Cette flambée des prix est en grande partie due à l’envolée des cours des céréales en 2022, ce qui a donné une bonne excuse aux autres d’augmenter leur prix sans raison. Si le cours du blé a connu une légère baisse depuis, la volatilité persistante et les crises qui en découlent continuent d’affecter les ménages modestes et les pays dépendants de ces importations.

Une crise mondiale de la faim :

Dans le monde, la faim continue de progresser, touchant près de 9,8% de la population mondiale, soit près d’une personne sur dix. En France, le nombre de personnes ayant recours à l’aide alimentaire s’élève désormais à 2,4 millions, soit trois fois plus qu’il y a dix ans. Cette réalité met en évidence l’incapacité des États à garantir le droit à l’alimentation de leurs populations et à assurer un accès à une alimentation saine et durable, que ce soit dans le Nord ou dans le Sud. Mais bon, si on apprenait les bases de la vie à l’école, peut-être que nous serions bien moins dépendants de tout cela…

Les spéculateurs alimentaires se remplissent les poches :

Les acteurs financiers tels que les banques, les fonds d’investissement et les assurances spéculent sur les matières premières alimentaires, pariant sur un enjeu aussi crucial que la sécurité alimentaire. Selon une analyse du CCFD-Terre Solidaire, près de 70% des achats sur le marché du blé étaient effectués par des acteurs financiers, et 80% de ces achats étaient purement spéculatifs. Ces spéculateurs financiers, absents du débat public sur l’inflation des prix alimentaires, contribuent largement à cette crise en profitant d’un système opaque et dérégulé, sur fond de crise alimentaire. Et il ne faut pas non plus négliger les pots-de-vin qui ont dû être versés eux aussi en lien avec la crise.

Des profits obscènes :

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les dix plus gros fonds d’investissement présents sur les marchés financiers des céréales et du soja ont réalisé près de 2 milliards de dollars de profits au premier trimestre 2023. De plus, les vingt plus grosses entreprises agro-alimentaires ont distribué plus de 53 milliards de dollars de profits à leurs actionnaires en 2022, tandis que la faim continue de sévir dans le monde. Les actionnaires, qui se plaignent d’être montrés du doigt par la populace, ont largement les moyens de consulter un psy et peut-être d’avoir une perspective plus réaliste sur la situation.

La financiarisation de notre alimentation est une dérive inacceptable qui ne peut plus être ignorée. Les spéculateurs alimentaires se nourrissent de la misère des plus vulnérables, tandis que les gouvernements tergiversent et manquent de courage pour réguler les marchés financiers et protéger les populations qui, elles, pensent encore que voter ou payer leurs impôts sert à quelque chose. Il est grand temps d’agir collectivement, de retourner dans nos jardins, et de couper l’herbe sous le pied de ce système de merde. L’indépendance alimentaire doit être une direction à prendre, même si nous le savons tous, c’est peine perdue pour notre génération. Rester dans ce système en attendant qu’il change est la plus grosse erreur que nous puissions faire.

Danny Marquis