Attention au Rhume
Nous arrivons dans la grande période hivernale… Nous sommes nombreux à redouter et appréhender cette période.
J’aimerai donc revenir sur deux choses :
1/ Nous préparons notre « hibernation » et nous sommes très prudent lorsque nous sortons dehors : habits chauds , pull , manteau , gants , écharpe , bonnet pour ne pas attraper un « Coup de froid » et ne pas tomber « Malade »: rhume , grippe , angine , fièvre , diarrhée.
MAIS POURQUOI LE MAL A DIT ?
Pour ces « Maladies », on remarque une inflammation de la membrane muqueuse du nez et de la gorge et celle d’autres tissus. Notons aussi que beaucoup de mucus est éliminé, ce qui indéniablement donne un gonflement de la muqueuse nasale, obstruant ainsi la respiration, irritant les tissus, ce qui donne suite aux symptômes ressentis : douleur de la gorge , voix enrouée , toux et éternuement , fièvre (légère) , malaise , mal de tête et sensation de se traîner, froid pénible etc…
Est-ce vraiment le coup de froid, l’hiver ou même le virus qui nous condamnent de la sorte ?
Bien sûr dans les causalités de la « Maladie » on retrouvera le coup de froid et le virus probablement… Mais, en aucun cas ces derniers ne sont la résultante d’un rhume ou d’une grippe.
A priori, le rhume est une « maladie infectieuse » (mais ceci reste encore à voir et à définir). Nous l’attrapons si nous entrons en contact avec « le virus », mais une température qui descend n’est pas suffisante pour nous faire tomber malade.
Cependant, le froid est tout de même un facteur de risque. En effet, notre nez et nos voies respiratoires sont faits pour se débarrasser des toxiques avant qu’ils ne nous rendent malade. En automne et en hiver , quand l’air est sec et froid, les muqueuses sont irritées et remplissent donc moins bien ce rôle de défense et d’élimination.
Et rester sous la pluie, ça donne le rhume ?
La pluie, désagréable et froide, est moins mauvaise pour les voies respiratoires. En revanche, la pluie nous incite (tout comme le froid) à rester à l’intérieur de nos maisons et à emprunter les transports en commun plutôt que de marcher ou de circuler à vélo, réduisant ainsi certains volets de l’élimination.
Conséquence : nous sommes plus souvent réunis dans des espaces intérieurs et confinés, mal aérés, réduisant ainsi la capacité d’« élimination pulmonaire ». Par conséquent cela augmente la congestion et la charge toxémique.
C’est une aubaine pour les virus du rhume qui trouvent là l’occasion rêvée de contaminer de nouvelles personnes !
Dénoncés par l’ensemble de la population comme coupables, virus , bactéries et germes ont bon dos. On note toutefois leur présence toute l’année.
S’ils étaient la cause réelle des rhumes, personne ne serait exempt de rhume à aucun moment. D’autre part, le virus de la grippe mutant chaque année, celui-ci aurait, sans doute, contaminé chaque année intégralement les populations exposées au froid.
C’est plutôt parce qu’il y a accumulation toxique et manque d’énergie nerveuse auxquels viennent s’ajouter des perturbations « environnementales » et/ou le « virus », que le corps va dépasser le seuil de toxémie abordable et que le rhume et la grippe vont pouvoir s’exprimer.
La question qui vient est donc : « Comment et pourquoi arriverait-on à ce manque d’énergie et cette accumulation de toxiques ? »
Le froid, l’hiver, le coup de froid ne font que rajouter une charge supplémentaire à la personne qui est déjà « toxémique » et dans un état nerveux affaibli. N’oublions pas non plus que la période hivernale nous conduit généralement à beaucoup plus d’« obstructions ».
J’entends par là, que le temps « ne joue pas en notre faveur » : moins de soleil, plus de froid et d’humidité, tout un ensemble qui sera un frein important sur notre reprise et perte d’énergie.
Nous accumulons tout un tas de perturbations :
Augmentation du stress , surcharges toxiques dues à la lourde et délétère nourriture des périodes froides , suralimentation , environnement confiné et peu aéré (si ce n’est jamais, pour la même raison qui est que les maisons doivent conserver la chaleur et être tenues à l’écart du froid), usage de stimulants en tout genre : café, chocolat, alcool, tabac… j’en passe et j’en passe…
Et enfin, la célébration des fêtes de Noël, avec leurs lots de veilles prolongées, d’agitation bruyante, d’excitation, de visites à droite et à gauche chez les proches et les amis, de surmenage lié au travail etc, etc.
Et j’en oublie encore tellement.
Tout ceci fait que pendant cette période « redoutée » nous accumulons tout un tas de perturbations qui vont s’ajouter à la charge énergétique qu’a déjà le corps pour éliminer les « Toxiques » et entreprendre neurologiquement, hormonale-ment, organiquement, le retour à l’état d’équilibre, tandis que notre mode de vie actuel, vous le savez comme moi, malmène et dérègle déjà profondément notre corps.
Dès lors, entendons bien simplement qu’il est d’une totale ineptie de croire qu’un coup de froid est coupable de notre état de santé. De même qu’un symptôme ressenti (incluant notre « arbitraire » par manque de connaissances) paraît négatif, on a peur de quelque-chose, alors on désigne un coupable…
Il va sans dire, une fois encore que la grippe et l’hiver ont bon dos…!
Les symptômes ne devrait pas être perçus comme un problème, car il sont normaux et représentent simplement une alerte de notre corps pour nous dire que quelque chose ne fonctionne pas et qu’il est en train de revenir à son état d’équilibre « Élimination » « Détoxication »…
Le symptôme est bénéfique.
*Les sécrétions nasales qui deviennent épaisses, marrons ou verdâtres ne sont pas une complication, mais un signe de guérison. C’est l’évolution normale des écoulements du nez.
*Les douleurs des sinus sont également normales et signifient exceptionnellement une sinusite. La sinusite infectieuse véritable est très rare.
*Le tympan rouge chez un enfant est normal et ne signifie pas qu’il y a une otite. Lorsqu’il y a une otite, elle est virale et ne nécessite pas un traitement antibiotique.
*La bronchite est rarissime après un rhume. Ceux dont le rhume se transforme en bronchite sont des personnes qui ont déjà une pathologie bronchique connue ou une charge toxémique largement au-delà du seuil normal.
*La toux est un symptôme normal et utile qui peut durer jusqu’à six semaines après la guérison complète du rhume. Elle est sèche et aucun traitement ne peut la faire disparaître.
Arrêtons de croire que le coupable c’est l’autre et sortons de l’Ego… ET REGARDONS DEVANT NOTRE PORTE
Adopter une meilleure hygiène de vie et pour cela continuer d’apprendre la physiologie, les constantes biologiques de notre corps, les besoins vitaux de celui-ci, l’hygiénisme, et connaître les multiples facteurs d’obstruction pour l’organisme. Tout ceci permettra de maintenir un état de pleine santé et ainsi de pouvoir par exemple ne pas choper un rhume d’un seul coup de froid.
1/ Manger varié, naturel et avec frugalité.
2/ Avoir une bonne activité physique.
3/ Bien se reposer, se relaxer et méditer.
4/ Favoriser le lien social et la bienveillance.
5/ Bien s’oxygéner régulièrement en milieu naturel.
6/ Boire de l’eau de bonne qualité.
7/ Avancer avec amour dans son chemin spirituel.
8/ Garder la pensée positive.
9/ Prendre soin de la terre, du vivant et surtout de SOI.
Voilà pour le « coup de froid », maintenant passons au deuxième point
2/ Nous privilégions les repas CHAUDS et CONSISTANTS pour ne pas avoir FROID et pour ne pas PERDRE D’ÉNERGIE. Nous avons peur de manger CRU ou froid par peur d’avoir encore un coup de froid, des frilosités ou d’être affaibli.
MAIS POURQUOI LE MAL A DIT ?
Est-ce vraiment parce que je mange chaud que je vais avoir chaud, ou, est-ce que je vais obtenir plus d’énergie en mangeant plus ?
Ne serait-ce pas un peu trop simpliste de penser ainsi ?
Pour comprendre ceci, je vous invite à voyager sur le système thermorégulateur de notre organisme.
Tout d’abord, nous sommes une espèce « homéotherme »
Dans le règne animal, un homéotherme est un organisme dont le milieu intérieur conserve une température corporelle constante (dans de larges limites), indépendamment du milieu extérieur (on parle d’homéostasie thermique).
La plupart des organismes homéothermes (qui ont une température corporelle constante) sont également endothermes (c’est-à-dire que la chaleur est produite par l’organisme lui-même).
A la différence, d’autres espèces hétérothermes, dont la température centrale varie directement avec celle de l’environnement, ont une activité dépendante de la température externe. Ces espèces n’ont pas les moyens énergétiques d’assurer la thermorégulation.
Donc, nous comprenons déjà que notre chaleur corporelle est maintenue par notre corps (entre 36,1 et 37,8°C pour info) et non pas par l’aliment chaud que l’on mange…
La question désormais est donc : comment notre corps régule la température corporelle ?
Quand un individu est au repos, la plus grande partie de la chaleur corporelle provient du foie, de l’encéphale (cerveau), du cœur et des glandes endocrines (glandes fabriquant les hormones). Les muscles, quant à eux, fournissent environ 30 % de cette chaleur.
En cas d’activité intense, la quantité de chaleur produite par les muscles peut être 40 fois supérieure à celle qui provient du reste de l’organisme. Il apparaît donc évident que l’activité physique est un moyen non négligeable de réguler la température du corps.
La température de l’individu en bonne santé ne doit pas varier de plus de 1°C en vingt-quatre heures. Cette température est plus basse le matin et plus haute en fin d’après-midi et en début de soirée.
On appelle homéostasie la faculté qu’ont les êtres vivants de maintenir ou de rétablir certaines constantes physiologiques (concentration du sang et de la lymphe, pression artérielle, etc…) quelles que soient les variations du milieu extérieur. L’adaptation de cette homéostasie est particulièrement importante, surtout en ce qui concerne ce que l’on appelle le système enzymatique. Ce système enzymatique emploie de petites protéines appelées enzymes qui permettent aux réactions chimiques de l’organisme (qui sont vitales pour lui) de s’effectuer correctement. Ainsi, par exemple, la fabrication de l’insuline nécessite la présence de ces enzymes. Si celles-ci ne sont pas employées convenablement, l’insuline ne pourra pas se fabriquer dans de bonnes conditions, ce qui entraînera une hyperglycémie, c’est-à-dire une élévation du taux de sucre dans le sang.
Petit rappel au passage ( ça ne mange pas de pain…) :
Imaginons un instant un réchauffement important de notre corps : ses réactions enzymatiques vont s’emballer, et pour chaque augmentation de 1°C du corps, les réactions chimiques s’accélèrent de 10 %.
À partir de là, l’organisme, et plus particulièrement l’activité des cellules nerveuses (neurones), se ralentit, et les protéines commencent à se dégrader. La traduction de cette perturbation est d’autant plus importante que la température approche les 41 ° C. Au-delà de 43 ° C, il semble que la vie ne soit plus possible.
A l’autre extrémité de la chaîne thermique supportable par l’organisme, la plupart des tissus peuvent résister à des températures très basses, c’est ce qu’on appelle l’hypothermie. Ce phénomène, qui permet le refroidissement corporel, est utilisé lors d’interventions chirurgicales pendant lesquelles le cœur doit être arrêté. L’hypothermie permet ainsi de réduire la vitesse des échanges à l’intérieur de l’organisme, et consécutivement les besoins en nutriments des tissus de l’organisme et du cœur. Ce procédé autorise alors le chirurgien à consacrer plus de temps à son opération.
A l’intérieur du corps lui-même, la température n’est pas la même à la surface et en profondeur. Ainsi, la température de l’intérieur du crâne et de la cage thoracique est plus élevée que celle de la peau. C’est du reste à partir de la surface que l’excès de chaleur se dissipe.
La régulation de la température se fait essentiellement à travers la peau. L’agent de transfert de la température est bien évidemment le sang qui permet de réaliser constamment une régulation des excès de température dans un sens comme dans l’autre. Grâce au sang, un organe ayant dépassé la température acceptable pour lui recevra du sang plus frais de la peau, où la température est plus basse, à condition que le milieu ambiant soit suffisamment frais pour cela.
Quand notre organisme atteint une température risquant de perturber son fonctionnement normal, les capillaires laissent le sang chaud arriver à proximité de la peau, permettant ainsi le rafraîchissement du sang. Par contre, lorsque la chaleur doit être conservée, le sang évite en grande partie le réseau capillaire de la peau, réduisant d’autant les pertes de chaleur.
Les échanges de chaleur de notre organisme se font de la façon suivante :
Le rayonnement : il s’agit d’une perte de chaleur se faisant sous forme d’un mécanisme physique appelé ondes infrarouges. Cette énergie thermique fait que tout objet plus chaud que les objets de son entourage cède de la chaleur à ces objets. L’exemple pragmatique le plus proche est celui du radiateur qui diffuse sa chaleur dans une pièce plus froide que lui. En été, quand l’air de la pièce est plus chaud que le radiateur, celui-ci ne « donne pas » sa chaleur. Dans l’autre sens, un individu qui reste au soleil capte la chaleur émise, en quelque sorte directement, grâce aux radiations infrarouges de notre astre du jour.
La conduction : c’est le transfert de chaleur entre des objets qui sont directement en contact l’un avec l’autre. Pour mieux faire comprendre cette notion, quand nous entrons dans un bain, l’eau cède une partie de sa chaleur à notre peau : cela se fait par conduction. D’une autre manière, on peut se réchauffer le bout du nez froid avec une main chaude qui était à l’abri dans un gant ou dans une poche. Donc, contrairement au rayonnement, la conduction exige un contact direct entre les objets ; l’énergie thermique appelée chaleur doit donc passer par un milieu matériel.
La convection : elle explique le phénomène physique qui consiste à faire monter l’air chaud et à faire descendre l’air froid. Il existe donc grâce à ce mécanisme un brassage continuel d’air froid sur notre corps. Cette déperdition de chaleur correspond à environ 20 % de la déperdition totale.
L’évaporation : elle consiste à donner de la chaleur à des molécules (plus petit regroupement de matière) pour qu’elles puissent se mettre en mouvement et donc partir. C’est ce qui se passe lorsque l’on chauffe de l’eau. Celle-ci, quand elle a acquis suffisamment de chaleur, s’évapore. Ce mécanisme se déroule à la surface de notre organisme, au niveau de la peau. La température de celle-ci fait fuir de fines gouttelettes d’eau, nous débarrassant ainsi de l’excès de chaleur inutile et dangereuse. On parle alors de chaleur de vaporisation. Pour les passionnés de physico-chimie organique, chaque gramme d’eau qui s’évapore à la surface de notre corps consomme 2,43 kJ (kilo joule) de chaleur. Ce processus de déperdition calorique se déclenche lorsque la température du corps s’élève, amorçant la transpiration et permettant l’évaporation d’une quantité d’eau supplémentaire.
L’activité physique intense peut à son tour élever la température corporelle de 3°C; elle est accompagnée de la déperdition de 2 L de sueur. Ce mécanisme consomme 3.000 à 5.000 Kjoules, ce qui correspond à 30 fois la déperdition insensible de la chaleur. Toutefois, cette transpiration abondante entraîne, parallèlement à la perte de l’eau, celle de sels minéraux, en particulier du chlorure de sodium. Elle est parfois à l’origine de spasmes douloureux des muscles appelés crampes de chaleur. La nécessité de se réhydrater pendant l’exercice trouve alors toute son explication.
Cette régulation de la température corporelle ne se fait pas par magie.
Il existe dans le cerveau une zone appelée hypothalamus, capable de jouer un rôle à la fois neurologique et hormonal. Dans cet hypothalamus lui-même, une petite zone appelée noyau préoptique forme le principal centre de la thermorégulation. Autrement dit, le noyau préoptique va constamment régler notre température, c’est en quelque sorte notre thermostat physiologique.
Il existe d’autres zones du cerveau qui contribuent également à régulariser la température. Il s’agit du centre de la thermolyse situé à l’avant de l’hypothalamus, et du centre de la thermogenèse.
L’ensemble de toutes ces zones constitue les centres thermorégulateurs. L’hypothalamus reçoit des renseignements de ce qu’on appelle des thermorécepteurs périphériques, qui ne sont ni plus ni moins que des petites zones ressemblant à des thermomètres biologiques contenus dans notre peau.
D’autres zones situées plus à l’intérieur de notre corps, plus précisément dans le sang (les récepteurs centraux) renseignent l’hypothalamus sur la température qui règne en nous. Celui-ci va réagir à tous ces renseignements (influx afférents) en déclenchant des mécanismes appropriés capables de fabriquer de la chaleur (thermogénèse) ou de détruire de la chaleur (thermolyse).
Bien entendu, l’ensemble de ces mécanismes se fait automatiquement sans que nous soyons obligés d’intervenir de façon consciente : ils sont automatiques. Un point n’est pas encore complètement élucidé, c’est la capacité de l’hypothalamus à anticiper les changements de température susceptibles de constituer un danger pour notre corps. Il semble qu’il existe des influx provenant de la surface corporelle, permettant probablement à l’hypothalamus de prévoir les changements qui pourraient se produire et de réagir en modifiant la température centrale.
Il ne reste plus à l’organisme, maintenant qu’il possède tous les renseignements, qu’à adapter sa température. Cela va se faire par les 4 mécanismes suivants :
Pour réchauffer l’organisme :
1/ La vasoconstriction des vaisseaux sanguins cutanés. Il existe un système nerveux appelé système sympathique qui fonctionne de façon autonome. Au niveau des vaisseaux sanguins de la peau, le système nerveux sympathique provoque une fermeture des vaisseaux. Le sang reste alors dans les régions profondes du corps et évite la peau. Celle-ci est isolée des couches profondes du corps par une couche de tissu (tissu sous cutané adipeux). La dissipation de chaleur est alors considérablement diminuée et la température superficielle tend à diminuer pour atteindre celle de l’environnement. Néanmoins, cette immobilisation temporaire du sang dans la peau ne doit pas durer trop longtemps. En effet, les cellules cutanées, constamment privées d’oxygène et de nutriments, commencent à se détruire : il s’agit des gelures.
2/ L’augmentation de la vitesse de fonctionnement de l’organisme (métabolisme). Le froid stimule la libération par l’intermédiaire du système nerveux sympathique d’une hormone appelée noradrénaline. La noradrénaline augmente la vitesse du métabolisme, faisant du même coup augmenter la production de chaleur. Ce mécanisme porte le nom de thermogenèse chimique.
3/ Il peut arriver que l’organisme soit dépassé par son adaptation face aux températures extrêmes. A ce moment-là, au niveau du cerveau, les centres réglant le tonus musculaire (le besoin de recourir à une certaine force) intervient. Un curieux ballet se met en place : il consiste à contracter les muscles antagonistes, c’est-à-dire à la fois les muscles effectuant un mouvement et leur contraire ! Le corps met en branle un maximum de muscles pour fabriquer la chaleur nécessaire pour pallier au déficit thermique. Le frisson engendré par ce mécanisme se traduit par un tremblement convulsif et passager, provoqué par une sensation plus ou moins intense de froid ou par la fièvre.
4/ Augmentation de la libération de thyroxine : il s’agit d’un mécanisme régulateur de la température beaucoup moins « brutal » que les précédents. Il intervient par exemple au cours du passage d’une saison froide à une saison chaude ou inversement. Il fait intervenir une hormone appelée la thyréolibérine (TRH) fabriquée à partir de l’hypothalamus, qui, à son tour, active la sécrétion de thyréotrophine (TSH) par l’intermédiaire de l’hypophyse et plus particulièrement de sa partie antérieure, l’adénohypophyse. Mais le processus ne s’arrête pas là. En effet, pour fabriquer de la chaleur en cas de besoin, il faut la présence dans le sang d’une autre hormone : l’hormone thyroïdienne (T3, T4).
Celle-ci va accroître la vitesse du métabolisme et donc la production de chaleur, permettant ainsi à l’organisme de maintenir une température constante lorsqu’il fait froid.
Pour refroidir l’organisme :
1/ Pour réduire la température de notre corps, un des moyens mis à notre disposition est l’ ouverture des vaisseaux sanguins de la peau qui permet le refroidissement du sang passant à l’intérieur de celle-ci.
2/ L’augmentation de la transpiration dont nous avons parlé permet également par l’intermédiaire de l’évaporation de la sueur, de refroidir notre organisme. Cependant ce mécanisme est beaucoup plus lent.
3/ Il suffit parfois tout simplement de réduire notre activité ou de rechercher un endroit frais ou ombragé, mais également d’utiliser un ventilateur. Porter des vêtements amples et de couleur tirant sur le blanc permet de réfléchir l’énergie du rayonnement solaire et de réduire les apports de chaleur. À ce sujet, il faut savoir que l’on a moins chaud en mettant des vêtements clairs que sans vêtements du tout, car la peau nue absorbe la plus grande partie de l’énergie du rayonnement qui l’atteint.
!! ATTENTION !!
Le phénomène appelé coup de chaleur peut être fatal, sauf si l’on prend immédiatement des mesures à visée correctrice comme le refroidissement par immersion dans de l’eau fraîche et l’ingestion de liquides frais. Ceci fait suite à l’inefficacité des processus normaux de refroidissement, quand les capacités de l’hypothalamus sont dépassées. Tous les mécanismes de thermorégulation sont donc abolis, entraînant un cercle vicieux : l’élévation trop importante de la chaleur de l’organisme augmente la vitesse des échanges qui à son tour augmente la production de chaleur. La traduction de tout ceci est une confusion mentale ou un évanouissement, ou parfois les deux à la fois. Généralement, une tension artérielle effondrée fait suite à ce mécanisme, et si l’organisme n’est pas refroidi et réhydraté sans perdre de temps, l’épuisement dû à la chaleur peut évoluer rapidement vers une aggravation et même le décès de l’individu.
Une fois tout ceci vu, on comprend simplement que la température de notre corps et sa régulation n’ont rien à voir avec le fait de devoir manger chaud ou de faire des repas consistants… Manger froid ne permettra en aucun cas au corps d’avoir froid, en tout cas pas par le fait que l’aliment soit froid… Manger peut donner effectivement froid mais cela relève de toutes autres causalités que l’on n’abordera pas ici, mais qui, dans tous les cas, n’ont rien à voir avec le fait que l’aliment soit froid. Si ce genre de sensation est ressentie, on devrait alors plutôt s’intéresser à la glande thyroïde qui doit être dysfonctionnelle ou des problèmes liés à la digestion…
Je rappelle que nous avons un palais des saveurs qui nous prévient si l’aliment est trop froid ou trop chaud afin que l’on ingère plus ou moins toujours des aliments à température ambiante. Mais cela demande encore nuance car il est vrai que notre palais est plus ou moins dysfonctionnel aujourd’hui par notre mode de vie (encore un autre sujet).
Voilà, j’espère que l’article vous a plu et a pu vous enrichir. Il me tenait à cœur de vous transmettre ce message, car nous sommes bien trop souvent dans l’arbitraire « du MAL A DIT ».
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