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Les grands végétariens de l’histoire

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Quel est le point commun entre Einstein, Darwin, Voltaire, Tolstoï, Van Gogh, Montaigne, Gandhi… et peut-être vous-même ? Tous ces grands hommes étaient vegan ou, à tout le moins, végétariens. Des positions que la plupart ont expliquées par leur respect pour la vie.

L’école de Pythagore

Grâce soit rendue à Pythagore ! Le nom de ce mathématicien grec, dont le théorème hante encore les collégiens d’aujourd’hui, circule aussi dans les milieux vegan et végétariens comme étant celui d’un visionnaire avant l’heure. Il a en effet été l’un des premiers à prôner le régime sans viande et le respect de toute forme de vie. « Quel crime (…) d’entretenir en soi la vie par la mort d’un autre être vivant. » Ses disciples furent nombreux à le suivre dans ses convictions alors baptisées « régime de Pythagore ». De vraies convictions, difficiles pourtant à assumer en cet âge antique où le courage et la virilité d’un soldat s’entretenaient à force de mets carnés, où les événements de la cité se finissaient inéluctablement par de grands banquets sanglants donnés en l’honneur de Zeus, où, plus tard, l’école philosophique du stoïcisme prôna que « la nature tout entière avait été créée par les dieux » et que l’Homme n’avait qu’à s’y servir.

Rousseau, Zola, Einstein

Puis vint le Moyen Âge et le poids de l’Église, qui, malgré des jours de jeûne imposés, n’a pas tranché la question de l’alimentation : Jésus Christ n’avait-il pas accompli le miracle de la multiplication des poissons ?
Il fallut attendre le siècle des Lumières pour voir à nouveau émerger les théories antiques en faveur du respect de l’animal, donc se poser la question du végétarisme.

  • Léonard de Vinci, par exemple, ne tolérait pas que son « corps soit une sépulture pour d’autres animaux, une auberge de mort ».
  • Voltaire aussi qui ne supportait pas la vue d’un animal découpé sur l’étal des bouchers : « Il ne leur manque que la parole. S’ils l’avaient, oserions-nous les tuer et les manger ? »
  • Rousseau également, très engagé sur la question de la souffrance animale, point commun indéniable avec celle que connaît l’Homme.
  • Plus tard, Zola déclara : « La cause des animaux passe avant le souci de me ridiculiser. »
  • Albert Einstein affirma : « Rien ne peut être plus bénéfique à la santé humaine ou augmenter les chances de survie de la vie sur terre que d’opter pour une diète végétarienne. »

Et les femmes ?

Ils furent nombreux ces grands hommes à se positionner ainsi. Les femmes, bien évidemment, ont moins eu la parole.

  • Citons néanmoins George Sand : « Ce sera un grand progrès dans l’évolution de la race humaine quand nous mangerons des fruits et que les carnivores disparaîtront de la Terre. »
  • Louise Michel, anarchiste française : « Au fond de ma révolte contre les forts, je trouve du plus loin qu’il me souvienne l’horreur des tortures infligées aux bêtes. »
  • Marguerite Yourcenar : « Les animaux sont mes amis et je ne mange pas mes amis. » Et la plus connue, Brigitte Bardot : « Ayez le courage de vos opinions, visitez les abattoirs et continuez de manger de la viande si vous n’avez pas le cœur soulevé par ce que vous avez vu. »

Et aujourd’hui ?

Aujourd’hui, le végétarisme et le véganisme ont le vent en poupe : les chiffres de la consommation de viande ne cessent de baisser. Encouragés par les stars d’aujourd’hui de Paul McCartney à Joaquim Phoenix, de Natalie Portman à Leonardo di Caprio. Qu’importent les raisons d’ailleurs, elles sont toutes bonnes !  Qu’il s’agisse d’une obsession healthy – puisque les études sont de plus en plus nombreuses à montrer le lien entre le fait de manger carné et la maladie – ou d’un engagement envers la protection de la planète : l’élevage intensif, la déforestation, le réchauffement climatique sont autant de concepts qui commencent à faire mouche au moment de remplir son frigo.

La défense de la cause animale prend, elle aussi, de plus en plus de place dans les réflexions. Beaucoup qui n’associaient pas un morceau de viande bouillie avec l’être de chair et de poils auquel il avait appartenu, voient leur inconsciente indifférence se transformer, parfois, en vraie compassion. Grâce à Internet notamment, grâce aussi à l’association L214 qui n’a pas hésité à balancer des vidéos pour le moins déstabilisantes sur les sujets de l’élevage et de l’abattage. Au point que même certains hommes politiques ont revu leur discours. En France, le code rural a désigné pour la première fois en 1976 les animaux comme « êtres sensibles ». C’est seulement depuis 2015 que le Code civil, quant à lui, leur reconnaît un nouveau statut juridique en tant « qu’êtres vivants doués de sensibilité. »

Blandine BERTRAND
Journaliste indépendante