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MIEL: 46% des miels vendus sont frauduleux!

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La Commission européenne a récemment publié un rapport intitulé « De la ruche » selon lequel une grande quantité de miel importé en Europe est suspectée d’être frauduleuse, mais qu’elle n’est souvent pas détectée. En effet, 46% des 320 lots de miel testés par le laboratoire officiel du Joint Research Centre (JRC) pour la Commission ne seraient pas vraiment du miel, mais contiendraient des sirops de sucre à base de riz, de blé ou de betterave sucrière. C’est totalement interdit, mais ces produits parviennent pourtant aux consommateurs. Pour foodwatch, ce résultat alarmant démontre que le marché européen est une véritable passoire qui permet aux fraudeurs d’écouler leurs faux produits. Bien que ces miels hors-la-loi soient vendus sur le territoire européen, aucune information n’est donnée aux citoyens sur les produits concernés. Cette opacité sur les aliments frauduleux doit être corrigée de toute urgence, réclame foodwatch qui déplore que la fraude alimentaire soit un tabou dans le débat public.

Tendance à la hausse

Le pourcentage de miels importés en Europe suspectés d’être frauduleux est considérablement plus élevé que lors du précédent plan de contrôle coordonné à l’échelle européenne en 2015-17, où seuls 14% des échantillons analysés n’étaient pas conformes aux critères de référence établis pour évaluer l’authenticité du miel. Les fraudeurs diluaient auparavant le miel avec des sirops de sucre à base d’amidon de maïs ou de canne à sucre. Se sachant surveillés, ils les ont remplacés par des sirops fabriqués principalement à base de riz, de blé ou de betterave sucrière… que les méthodes du JRC ont réussi à détecter.

La Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne (DG SANTE) a coordonné une importante opération de contrôle des miels importés au sein de l’Union européenne en collaboration avec 16 pays européens, la Norvège, la Suisse et l’Office européen de lutte antifraude (OLAF). Parmi les 320 prélèvements effectués aux frontières – dans les ports européens essentiellement –, 46% des miels testés montrent des résultats suspicieux par rapport à la directive européenne 2001/110/CE sur le miel. Ces faux miels provenaient surtout de Chine et de Turquie.

Ces résultats sont inquiétants, car l’Europe est dotée de réglementations fortes dans le domaine alimentaire pour protéger les consommateurs. Pourtant, des milliers de tonnes de miel frauduleux pénètrent le territoire européen et donc les supermarchés depuis des années sans que les consommateurs n’en soient jamais informés. Les services de contrôle nationaux ainsi que les laboratoires privés ne parviennent pas à détecter la fraude, car leurs moyens sont insuffisants et ils n’utilisent pas encore la nouvelle méthode développée par le JRC, qui permet de repérer les nombreuses adultérations