Lechou

La naturo, ça vous parle ? Si vous lisez assidûment le CHOU, on imagine que oui !

Pour celles et ceux qui sont un peu perdu.e.s, rappelons que c’est une médecine traditionnelle qui trouve sa source dans les travaux de notre cher Hippocrate (oui oui, celui qui nous a légué le serment prêté par nos actuels médecins). Elle propose une approche globale de la santé qui ne s’arrête pas au symptôme : elle s’attelle à chercher la cause profonde de la maladie, puis à rétablir l’équilibre de l’organisme à l’aide de techniques naturelles répondant aux besoins vitaux de l’individu.

Cette approche pertinente chez l’humain l’est tout autant chez nos boules de poils préférées : on se doute que si notre chien fait une pelade, ou que si notre chat développe une haleine fétide, c’est qu’il y a un dérèglement profond de l’organisme qui ne se traitera pas efficacement par la seule application d’une lotion ou un brossage de dent. Le corps est un tout indivisible, il faut s’en occuper dans son ensemble pour retrouver la santé !

La naturo des animaux, ça consiste en quoi ?

Commençons déjà en rappelant que la naturopathie se concentre particulièrement sur trois axes assurant les fondations d’une bonne santé, autant chez les personnes que chez les animaux de compagnie : alimentationactivité physique, et équilibre émotionnel.

Voyons ensemble comment accompagner nos chiens et chats avec la naturo, en passant en revue ce qu’elle peut leur apporter.

Premier pilier, simple, basique : l’alimentation.

Croquettes, pâtées et autres friandises pour animaux étant issues de l’industrie agro-alimentaire, elles souffrent inévitablement de toutes les dérives déjà connues de la nourriture industrielle pour humains : alimentation déshydratée et ultra-transformée, où l’on retrouve parfois des composants aussi inattendus que des résidus médicamenteux habituellement employés pour l’euthanasie animale (pentobarbital), additifs et colorants toxiques, conservateurs interdits dans les préparations destinés à l’être humain (BHA, BHT), protéines altérées par la cuisson à haute température, usage excessif de céréales et autres glucides… S-T-O-P !!!

Dans notre monde à deux pattes ça porte un nom : Junk Food, et on sait comme ce mode alimentaire est incompatible avec la santé. Alors, pourquoi continuer d’en nourrir nos animaux au quotidien ? Y a-t-il une alternative ?

La réponse tient en 4 lettres : BARF. Ce mot à la consonance rigolote, on le doit à deux vétérinaires australiens du nom de Tom Lonsdale et Ian Billinghurst. Acronyme de « Biologically Appropriate Raw Food » (nourriture crue biologiquement adaptée), l’alimentation BARF propose tout simplement de nourrir nos animaux domestiques en répondant à leurs besoins vitaux, plutôt que de nourrir le portefeuille des industriels qui veulent les empoisonner pour leur propre profit.

En 3 mots : on parle d’aliments crus non dénaturés, d’huiles végétales vierges, et bien sûr de viande ! Le chat étant un carnivore strict, à son état sauvage il ne mange que de la chair, des abats, des petits os charnus, et trouve ses sources de fibres dans le pelage et les plumes de ses proies. Le chien quant à lui devra intégrer une portion de légumes majoritairement crus, en plus des aliments cités précédemment. On pourra compléter ces bases avec de la levure de bière ou des graines germées par exemple, susceptibles d’apporter de précieuses enzymes et autres probiotiques.

BARF n’est donc rien de plus que l’alimentation vivante et physiologique prônée par les hygiénistes, adaptée à l’animal domestique carnivore.

Envie d’aller plus loin ? Une visite s’impose sur le site très complet de l’association BARF – ASSO, qui informe et sensibilise à cette thématique : https://barf-asso.fr/

Vous y trouverez des conseils complets pour franchir le cap, et pouvoir commencer à nourrir vos animaux de façon optimale… ils vous remercieront !

Second pilier : l’activité physique

…le sport, c’est pour les chiens ?! Pour eux comme pour les chats, la réponse est un grand OUI ! Comme nous, ils doivent se dépenser : le mouvement va stimuler l’ensemble des processus de nettoyage de l’organisme en soutenant chacun des organes impliqués, il va améliorer la fonction pulmonaire, ostéo-articulaire, sanguine et lymphatique, équilibrer les systèmes nerveux et endocrinien… Sans parler d’inscrire matou aux entraînements de boxes 3 fois la semaine (quoi que, on serait curieux de voir ça !) il est essentiel que notre animal ne soit pas trop sédentaire. En bonus, son humeur en sera très nettement améliorée !

Troisième pilier : l’équilibre émotionnel

Il est certain qu’un retour à une alimentation physiologique couplée à une activité physique suffisante peuvent déjà transfigurer notre animal. Il arrive cependant que cela ne suffise pas et qu’il demeure agressif, anxieux, peureux ou apathique. Outre les câlins et la tendresse qu’on ne leur donne jamais trop, un coup de pouce est parfois nécessaire pour les aider à sortir d’un état émotionnel instable. Une solution efficace se trouve auprès des fleurs de Bach, très appréciées des naturopathes pour leur capacité à harmoniser l’humeur et les comportements. Les élixirs floraux sont particulièrement efficaces chez l’animal et le bébé humain, qui semblent plus réceptifs à l’information subtile qu’ils diffusent. Il existe aujourd’hui de nombreuses gammes de fleurs de Bach développées spécialement pour venir en aide aux animaux : n’hésitez pas à vous rapprocher d’un conseiller spécialisé ou d’un naturopathe animalier pour approfondir la question.

L’astuche en p’luche : les Huiles Essentielles !

Une fois les 3 piliers de santé respectés et les besoins vitaux satisfaits, un accompagnement spécifique pour soulager tel ou tel symptôme peut être tout indiqué pour nos petits compagnons. Les huiles essentielles (encore elles !) sont par exemple très efficaces en réponse aux problématiques du quotidien.

Par exemple : si toutou a le poil terne, on ajoutera à sa ration une dose de levure de bière riche en vitamines B qui vont nourrir le poil. En parallèle, un massage à l’huile essentielle de térébenthine (de qualité thérapeutique, on évitera celle employée pour les travaux) assainira le pelage et ramènera sa brillance.

Si mon chat se transforme en sac-à-puces, on pourra d’abord recouvrir sa litière de feuilles de menthe ou de fleurs de lavande qui repousseront les puces. En complément, on devra assainir le logement en mettant dans notre diffuseur d’huiles essentielles le mélange suivant :

  • 30 ml de lavandin
  • 5 ml de menthe poivrée
  • 10 ml de citron
  • 15 ml de pin sylvestre

Cette synergie ne gênera pas le chat, et les puces déménageront sans demander leur reste !

Pour conclure

Les soins vétérinaires classiques ont bien sûr tout leur intérêt en cas d’urgence ou de pathologies lourdes. Ils peuvent cependant coûter cher, et ne trouvent pas leur pertinence dans une démarche de prévention et de conservation de la santé. En investissant aujourd’hui dans une alimentation adaptée à nos animaux, c’est autant de frais vétérinaires que l’on s’épargne demain, avec pour récompense des animaux épanouis et pleins de vitalité.

Alors, prêts à chouchouter nos boules de poils ?

Jordi Tisserand, étudiant en naturopathie