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Immunité et microbiote intestinal

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Saviez-vous qu’il existait un lien entre votre microbiote et votre système immunitaire ? Bien que de prime abord leurs points de reliance ne sautent pas aux yeux, il existe pourtant une interrelation qui peut pleinement s’inscrire dans une approche préventive de la santé.

Qu’est-ce que le microbiote ?

Le dictionnaire médical de l’Académie de médecine 2020 définit le microbiote comme étant « l’ensemble des micro-organismes présents dans un organisme vivant, en particulier l’être humain ». Notre corps héberge en effet des milliards de bactéries et autres micro-organismes : un peu plus de 100.000 milliards, c’est énorme ! Chaque muqueuse du corps humain est pourvue d’un microbiote aussi appelé « flore bactérienne ». On parlera donc de flore vaginale, cutanée ou encore pulmonaire. Bien que l’équilibre global de toutes ces flores dans l’organisme soit en interrelation, nous allons nous pencher plus particulièrement ici sur ce qu’il se passe dans nos intestins.

Entretenir un équilibre bactérien

Des micro-organismes (bactéries, virus, champignons commensaux) colonisent cette muqueuse et composent le microbiote. Chaque microbiote est propre à chaque individu. On pourrait presque le comparer à des empreintes digitales tant il est unique pour chaque personne. L’équilibre bactérien est nécessaire afin de trier et sélectionner ce que l’organisme va laisser pénétrer en lui ou non.

Cet équilibre se compose dès notre vie in utero, puis la naissance sera un moment clé. Lorsque nous naissons par voie basse, un premier ensemencement intestinal aura lieu, car les lèvres du bébé vont toucher les parois vaginales de sa maman et ainsi permettre la première colonisation bactérienne. Ensuite, l’allaitement, participera à le renforcer. Tout au long de la vie, de très nombreux facteurs pourront renforcer ou perturber cet équilibre intestinal en fonction de nos habitudes de vie. Il est évident que la nourriture que nous ingérons aura un impact considérable. Cela dit, le stress, les produits phytosanitaires (type pesticides) ou encore la prise d’antibiotiques par exemple peuvent également être des facteurs détériorant cette flore. Tout comme le tabac, l’alcool et autres drogues et el manque d’activité physique.

Le système immunitaire intestinal

Selon l’approche pasteurienne, notre corps crée des anticorps, autrement dit des cellules de défense contre des « agresseurs ». 70 % des cellules immunitaires de l’organisme sont logées dans nos intestins. Elles jouent donc un rôle de première barrière essentielle au bon fonctionnement de l’entièreté de l’organisme. Pour prendre soin de son immunité globale, il est donc primordial de prendre soin de son microbiote.

Les risques d’une flore déséquilibrée

Comme nous l’avons vu, la flore bactérienne intestinale a pour rôle de filtrer ce qui pénétrera dans la circulation sanguine ou non. Un microbiote altéré ne filtre plus correctement. Nous appelons alors cela un « état de dysbiose intestinale ».

Cela peut entraîner de nombreuses maladies : allergies, auto-immunité, dépression, candidose, fatigue chronique, constipation, accélération du transit…

Prendre soin de sa flore et renforcer son immunité

  • Manger une nourriture de qualité biologique

  • Manger beaucoup de fruits et légumes. Les fibres et une grande richesse micro nutritionnelle participent en effet à nourrir et développer une grande diversité de bactéries. L’idéal sera d’en consommer plus de 50 % en cru, et si vous les cuisez, privilégiez une cuisson à la vapeur douce. Si vous mangez des céréales, privilégiez les céréales complètes, car elles sont deux fois plus riches en fibres que les céréales raffinées (blanches).

  • Les prébiotiques : il s’agit de fibres spéciales dont raffolent certaines bactéries indispensables à notre microbiote.

Nourrir ces « bonnes bactéries » paraît donc une option intéressante pour prendre soin de sa flore intestinale. Les fruits et légumes de manière générale, mais plus précisément les tomates, les oignons ou encore les bananes regorgent de ce type de fibres.

Lorsque nous consommons des aliments riches en prébiotiques, ces fibres restent intactes dans l’estomac et l’intestin grêle. C’est en arrivant dans le côlon qu’elles se décomposent par le processus de fermentation avec les bactéries présentes. Celles-ci s’en servent ensuite comme source d’énergie. Cela permet aux bactéries de se reproduire et d’entretenir une grande colonie de « bonnes bactéries ».

Attention cependant si vous instaurez de grands changements alimentaires pour favoriser les prébiotiques. Il faudra y aller progressivement, au risque de voir son ventre ballonner et de créer de nouveau symptômes inconfortables.

  • Cure de probiotiques : bien qu’une alimentation riche en fibres apporte déjà une grande quantité de pré-biotiques, une cure de probiotique peut s’avérer intéressante dans certains cas. Attention cependant à la qualité choisie. Mieux vaudra sélectionner des capsules gastro-résistantes. Ces dernières doivent résister à l’acidité gastrique, sinon elles seront grandement altérées par les acides de l’estomac. Ce type de capsules permettra de libérer les probiotiques au bon endroit dans l’organisme : dans les intestins.

  • Limiter les gras transformés et les sucres raffinés, qui altèrent considérablement la flore.
    Une étude internationale de recherche menée par l’unité de pathogenèse microbienne moléculaire (Institut Pasteur/Inserm), dirigée par Philippe Sansonetti, vient de démontrer, chez la souris, l’influence directe d’une alimentation trop riche en graisses sur la flore intestinale et son environnement. Un mois seulement d’un régime composé à 70 % de gras a permis de modifier le microbiote des souris, de transformer l’intestin grêle et d’augmenter la perméabilité intestinale. Cette étude nous explique que « normalement, les bactéries ne peuvent pas s’approcher ni même traverser la paroi intestinale, car l’épithélium libère des peptides antimicrobiens en plus d’être tapissé d’un mucus protecteur. Les chercheurs se sont ensuite concentrés sur les défenses de la paroi intestinale. Ils ont alors constaté que la production de peptides antimicrobiens diminuait suite à l’ingestion massive de graisse, et que la couche de mucus s’amincissait. Autrement dit, non seulement le microbiote se réorganise sous l’influence des lipides, mais l’intestin lui-même se transforme. Les modifications ne s’arrêtent pas là. Des mesures complémentaires ont permis de mettre en évidence une augmentation de la perméabilité de l’intestin grêle, et une diminution de l’activité. »

  • Pratiquer une activité physique régulière pour impacter positivement le maintien d’une flore équilibrée.
  • Apprendre à gérer son stress et ses émotions, car ces derniers peuvent altérer de manière considérable l’équilibre bactérien. Des méthodes comme la respiration, la sophrologie ou l’hypnose peuvent aider. Certaines plantes et certaines huiles essentielles pourront également être utilisées en soutien.
  • Le jeûne participe également au rééquilibrage de la flore intestinale. Qu’on le pratique de manière intermittente ou sur 2 à 3 jours, les conditions proposées par le jeûne favoriseront un retour à l’état d’équilibre et donc au renforcement immunitaire.

 
Delphine Querou, Naturopathe

Zou J. et al. Fiber-Mediated Nourishment of Gut Microbiota Protects against Diet-Induced Obesity by Restoring IL-22-Mediated Colonic Health, 2018

INSERM, Too much fat rapidly unbalances the intestinal flora (PR), 2016

https://www.irbms.com/microbiote-et-sport/