Lechou

Le texte de la bannière n'a pas été défini.L'URL ou le texte du bouton n'a pas été défini.L'URL de l'image de la bannière n'a pas été définie.
Le texte de la bannière n'a pas été défini.L'URL ou le texte du bouton n'a pas été défini.L'URL de l'image de la bannière n'a pas été définie.

La mammo, c’est bientôt fini !

Actu
ESPACE MEMBRE
FACEBOOK
INSTAGRAM
YOUTUBE

Le cancer du sein, cancer le plus fréquent chez la femme, repose aujourd’hui essentiellement sur la mammographie pour son dépistage. Bien que cet examen soit présenté comme ayant sauvé de nombreuses vies, il présente des inconvénients : il peut être contraignant, inconfortable, risqué sur plusieurs aspects et n’est pas toujours accessible à toutes les femmes. Et si une simple prise de sang pouvait changer la donne ? Une innovation venue de Suisse ouvre la voie à une alternative révolutionnaire à la mammographie. Décryptage de cette avancée majeure.

Les limites de la mammographie : Pourquoi chercher une alternative ?

La mammographie est l’outil de référence quand il n’est pas vu comme le seul disponible en 2025, mais elle n’est de loin pas parfaite.

  • Inconfort et contrainte : L’examen, qui comprime le sein, peut être vécu comme désagréable voir traumatique par de nombreuses femmes.
  • Accessibilité limitée : Les appareils sont coûteux et tous les territoires ne sont pas équipés de la même manière. De plus, les jeunes femmes ne font généralement pas l’objet de dépistages réguliers.
  • Détection parfois tardive : Certaines tumeurs, surtout chez les femmes aux seins denses, peuvent passer inaperçues.
  • Le surdiagnostic : La mammographie met parfois en avant des cellules cancéreuses encore mal considérées et précipite une prise en charge toxique et hasardeuse.
  • La radiation : On ne parle encore pas assez que 2 femmes sur 10 000 déclenchent un cancer radio-induit due à la mammographie.

C’est dans ce contexte que la recherche d’une méthode de dépistage plus simple, moins invasive, plus sûre et plus précoce est devenue une priorité.

Mammographie et risques

Si le bénéfice du dépistage par mammographie est trop souvent, à tord, brandit comme un argument indiscutable, il est important d’aborder les préoccupations qui l’entourent. Deux risques principaux sont souvent cités :

  1. L’Irradiation : La mammographie utilise des rayons X. L’impact des rayonnements ionisants sur les tissus est réel, car ils peuvent, en théorie, modifier l’ADN des cellules et induire des cancers. Cependant, ce risque est considéré comme très faible. La dose reçue lors d’un examen complet est minime (environ 4,7 mGy), équivalente à seulement 3 mois d’exposition naturelle aux rayonnements. Sauf que recevoir 3 mois de radiations en quelques minutes n’a pas le même impacte. Les études épidémiologiques estiment que pour 100 000 femmes dépistées, le nombre de cancers radio-induits est très faible (parfois estimé à une vingtaine) comparé au nombre de vies soit disant.
  2. Le stress des résultats « Faux Positifs » : Il arrive qu’une mammographie montre une anomalie qui s’avère bénigne après des examens complémentaires. On parle alors de « faux positif ». Cette situation, source d’une grande anxiété pour les femmes concernées, peut nécessiter des rappels, des clichés supplémentaires, et dans environ 2% des cas en France, une biopsie pour lever le doute. Bien que des protocoles comme le bilan diagnostique immédiat (BDI) visent à limiter ce stress, il reste une réalité du dépistage.

Ces risques, bien que faibles, touchent quand même des vies et motivent la recherche d’alternatives comme le test sanguin, qui s’affranchirait de ces problématiques.

Le test sanguin Xemperia : Comment ça marche ?

La start-up suisse Xemperia, née des recherches de l’Université de Fribourg, développe un test sanguin qui pourrait bien bouleverser le diagnostic du cancer du sein.

Le principe est ingénieux : au lieu de chercher à visualiser directement une tumeur via une imagerie, le test détecte la réaction du système immunitaire face aux cellules cancéreuses.

  1. Une goutte de sang suffit : Le processus est extrêmement simple pour la patiente. Une simple prise de sang, aussi basique qu’une analyse sanguine classique, est nécessaire.
  2. La technologie PCR en action : Grâce à la technologie PCR (bien connue du grand public), les scientifiques amplifient et analysent les plus infimes modifications immunitaires dans l’échantillon.
  3. Détection de la « signature immunitaire » : Le test ne mesure pas le cancer lui-même, mais la trace qu’il laisse dans le système immunitaire. Cette approche indirecte permet de repérer la maladie à un stade très précoce, bien avant que les tumeurs ne soient facilement détectables par imagerie.

Test Sanguin, les avantages ?

Face à la mammographie, ce test sanguin présente plusieurs atouts décisifs :

  • Zéro Irradiation : Exit l’exposition aux rayons X, supprimant ainsi totalement le risque de cancer radio-induit.
  • Évite le stress des Faux Positifs : En se basant sur une signature biologique et non sur une image, il pourrait potentiellement réduire le nombre de résultats faussement alarmants.
  • Peu invasif et indolore : Fini la compression des seins. Une simple piqûre au doigt ou au bras remplace l’examen radiologique.
  • Détection plus précoce : En captant la réponse immunitaire, le test peut théoriquement identifier le cancer bien plus tôt, à un stade où les chances de guérison sont maximales.
  • Accessibilité accrue : La procédure est rapide et pourrait être réalisée chez un médecin généraliste, démocratisant ainsi l’accès au dépistage.

Le seul risque que comporte ce dépistage sera la réponse donnée par le corps médical et les états. Quels protocoles vont-ils créer suivant les résultats obtenus ? Vont-ils en profiter pour alourdir les poches de BigPharma et leurs lobby ou vont-ils inviter les patients à réformer leur mode de vie et utiliser tout ce qui est à notre disposition dans la médecine intégrative ? Je vous laisse avec cette réflexion …

Quand Sera-t-il Disponible ?

L’innovation est prometteuse, mais elle nécessite encore des validations. Xemperia prévoit de tester sa méthode à grande échelle pour confirmer son efficacité et sa fiabilité. L’objectif annoncé est une commercialisation du test d’ici 2029.

À plus long terme, cette technologie ne se limiterait pas au cancer du sein. Elle pourrait être adaptée pour détecter d’autres cancers, comme le cancer du poumon ou le cancer du côlon, ouvrant une nouvelle ère dans le dépistage oncologique.

En conclusion, le test sanguin développé par Xemperia incarne parfaitement la médecine de demain : précise, personnalisée et moins invasive. Cette alternative sérieuse représente un espoir immense. Elle promet de rendre le dépistage du cancer du sein plus simple, plus acceptable et plus accessible, permettant une détection plus précoce et, in fine, de sauver plus de vies. Une révolution médicale à suivre de très près.

Danny Marquis

Directeur de publication