Un peu d’histoire-géographie et de futurologie, ça vous dit ? Mieux connaître la planète Terre, c’est avoir envie de la protéger. Alors un rapide rappel de SVT (Sciences de la Vie et de la Terre), ce n’est pas du luxe actuellement ! Nous vivons en ce moment au centre de la période entre un ancien supercontinent et un futur supercontinent.
Actuellement, la distance entre Paris en métropole et Fort-de-France en Martinique est d’environ 6 850 kilomètres à vol d’oiseau ; et la superficie de l’Atlantique compte 106,5 millions de km2. Mais les continents bougent continuellement en raison du mouvement des plaques tectoniques. Et chaque année, l’océan Atlantique s’élargit d’environ 2 à 5 cm à partir de la dorsale médio-atlantique. Il continue d’écarter les Amériques (plaques nord-et-sud-américaines) de l’Europe et de l’Afrique (plaques eurasiatique et africaine). En conséquence, l’océan Pacifique, lui, rétrécit – pour l’instant, sa superficie est encore supérieure à celle de l’Atlantique avec 165,2 millions de km2 (1/3 de la surface terrestre), mais dans plusieurs millions d’années, il pourrait disparaître.
Les études scientifiques émettent aussi l’hypothèse de la création future d’un nouveau supercontinent dans 200 à 250 millions d’années, qui naîtra de ces mouvements tectoniques.
La planète a déjà connu plusieurs supercontinents durant son évolution, notamment Columbia,Rodinia, Pannotia et Pangée ; ils se forment par cycles. L’océan Atlantique est justement issu du fractionnement de la Pangée, qui est notre précédent supercontinent sur Terre : il y a environ 240 millions d’années, à la fin de l’ère primaire, il n’y avait qu’un seul continent, la Pangée. C’est au Jurassique, il y a environ 175 millions d’années, que commença l’ouverture de l’Atlantique sud, jusqu’au Crétacé il y a 70 millions d’années, pour l’ouverture de l’Atlantique nord. Il a abouti à la formation des continents telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Il existe quatre scénarios pour la formation du prochain supercontinent :
Elle pourrait se former si les conditions actuelles persistent, c’est-à-dire si l’Atlantique continue de s’ouvrir et le Pacifique de se fermer. Cette Nouvelle Pangée formerait une masse au centre de l’actuel Pacifique, combinant l’ensemble des continents que nous connaissons.
Elle pourrait se former si l’ouverture de l’Atlantique ralentissait ou s’inversait en commençant à se fermer, ce qui ramènerait à une recombinaison de la Pangée.
Elle pourrait se former si les océans Pacifique et Atlantique se fermaient tous les deux, et alors un nouveau bassin océanique se formerait pour les remplacer.
Elle pourrait se former si la dérive septentrionale des plaques tectoniques vers le Nord continuait de se réaliser.
Les scénarios 1 et 4 sont, selon les chercheurs, les plus probables. La plus récente étude parue dans la National Science Review*, le 28 septembre 2022, parie plutôt même sur l’Amasia.
Les continents ne sont pas éternels et les océans sont mortels… Admirons-les comme ils sont actuellement, tout en imaginant leur changement. Car la vie n’est que mouvement, et là où il y a de la vie, il y a de l’espoir – et inversement.
Claire Lolong-Lehoang, Journaliste
SOURCES
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