Pierre-Yves Rommelaere, dès ses débuts dans les cuisines haut de gamme, saisit l’essence de la cuisine : une alchimie entre les saveurs, le respect des producteurs locaux et la préservation de l’écosystème qui nourrit notre quotidien.

Son chemin prend une direction tout autre lorsqu’il se lance dans la métamorphose des cantines collectives. Défiant les normes établies, il remet en question les pratiques en vigueur, refusant de se plier à l’idée qu’une alimentation de qualité en collectivité doit faire abstraction des produits frais locaux. Cette remise en question devient le moteur d’une révolution culinaire : repenser l’approvisionnement en favorisant les produits du terroir, redonner toute son importance au rôle du cuisinier et reconstruire une communication autour de l’alimentation axée sur la qualité et la proximité des sources.

Le documentaire va plonger au cœur du parcours de Pierre-Yves Rommelaere, dévoilant sa lutte pour introduire une cuisine faite maison, utilisant des ingrédients locaux, de saison et biologiques au sein du collectif « Les pieds dans le plat ».

Bien au-delà des cuisines, Pierre-Yves Rommelaere s’engage dans des débats de haut niveau. En coécrivant le livre « Une autre cantine est possible » en 2021, fruit de dix ans d’expérience, il vise à transformer la façon dont nous appréhendons notre alimentation. Invité à l’Assemblée Nationale et intégré au Collège citoyen de France, son ambition est de remodeler les politiques publiques pour une alimentation plus saine, plus proche des producteurs locaux et respectueuse de l’environnement.

Ce documentaire, façonné par Jacob Redman, révèle un chef déterminé à insuffler un vent de changement dans nos habitudes alimentaires. Il incarne l’idée que les cantines collectives peuvent devenir des piliers de l’alimentation locale, durable et vecteurs de lien social, grâce à des artisans tels que Pierre-Yves Rommelaere. Le documentaire de Jacob Redman est crucial pour informer les citoyens sur la possibilité d’améliorer les choses, notamment lorsque les gouvernements ne prennent pas d’initiatives concrètes hormis faire des 49.3.

Danny Marquis