Être libre et heureux, voilà à quoi chacun de nous aspire, par essence. Mais les obstacles à notre liberté, aussi bien extérieurs qu’intérieurs, sont nombreux. La clé est de développer notre « liberté intérieure », celle qui nous permet d’aborder sereinement les hauts et les bas de l’existence et de nous affranchir des causes de la souffrance, tout en transformant ce que nous vivons à l’extérieur en le vivant différemment. Se lancer dans l’aventure de la liberté intérieure, c’est défaire un à un tous ces barreaux, ceux que nous avons forgés nous-mêmes et ceux que la société de la performance, de la consommation et de la compétition nous impose.
Le contrôle des événements extérieurs est par nature limité, voire illusoire. Dès l’enfance, nous sommes entravés par les peurs, les préjugés et mille et un conditionnements qui nous empêchent d’être heureux. Même quand nous avons l’impression d’être libres, nous restons prisonniers de nos croyances, de nos habitudes et conditionnements. Nous sommes esclaves de nos désirs et de tout ce qui nous passe par la tête. Nos émotions conduisent notre vie. Nous sommes dépendants de nos propres pensées, anticipations et projections. La seule liberté à cultiver est celle de la liberté intérieure, afin d’accomplir nos aspirations les plus chères et les plus profondes. Laissons l’Esprit se manifester et agir.
La liberté intérieure nous confère une grande légèreté, une grande disponibilité, une plus grande force intérieure et nous aide, à coup sûr, à mieux gérer nos pensées et nos émotions. Elle permet une meilleure connaissance de notre esprit, et devient source de joie et de sérénité. La vraie liberté, c’est d’avoir un esprit suffisamment pur, vaste, clair et limpide. Alors, si une pensée négative se manifeste, elle peut se défaire par elle-même sans nous asservir en retour. On ne s’identifie pas à nos émotions. Nous ne sommes pas nos pensées, pas plus que nous ne sommes nos émotions : « J’ai des émotions, mais ce ne sont pas MES émotions. »
Nous vivons aussi dans l’illusion. Une illusion maintenue par l’ego. L’ego n’a jamais donné de réponse sensée sur quoi que ce soit, et a tendance à nous enfermer. Il se prend pour le maître, c’est un donneur d’ordres et de leçons… Il est temps de mettre un terme à son influence et de trouver la bonne température, la bonne attitude. Arrêtons de laisser l’ego nous détourner de l’essentiel. Apprenons à le regarder agir, observons comment il se manifeste. Ainsi nous pourrions effectivement acquérir plus de liberté, ne plus en être esclave. Pour être libre, sortons de la routine spirituelle, sortons de la routine de la vie ! Il n’y a rien à comprendre, il y a juste à admettre et à accepter.
Autorisons-nous à redevenir qui nous sommes au plus profond de notre être lumineux, nous comprendrons pourquoi et en quoi notre souffrance nous tient éloignés de nous-mêmes. Elle est à libérer comme nous avons à nous libérer de nos fardeaux émotionnels, qui sont une entrave à la réalisation de notre être. L’emprisonnement implique des pensées limitantes comme : « Je n’ai pas le droit d’être moi-même, je dois être quelqu’un d’autre, quelqu’un que je ne suis pas. » Le fait de devoir jouer un rôle m’éloigne de moi-même : « Je ne suis pas ce que je dois être », cela entraîne une souffrance avec la croyance que s’occuper de soi n’est pas important, qu’on ne mérite pas d’être heureux, d’être libre. Et donc, l’ego fait le paravent entre la réalité et l’illusion et entre la conscience et la non-conscience.
Le clair esprit, c’est le détachement de tous désirs, de toutes envies, de toutes pensées. C’est cesser de nous identifier à quoi que ce soit : souffrance, douleur, problème, pour ne pas perdre de vue qui nous sommes. Il n’y a pas de liberté dans une identification, une personnalité. Le recul, l’observation et la vigilance sont les clés de la guérison. Devenez « personne », et vous serez libres. Le risque dans l’attachement, c’est de se plonger dans une forme d’hypnose où nous nous persuadons que posséder telle chose, tel objet, telle émotion est vital, et que sans ces possessions, nous ne sommes rien. Et cela a un coût, celui de la souffrance et de la peur de perdre cet attachement. Regardons comment les gens sont attachés aux symptômes de leurs souffrances pour attirer la compassion, travailler moins, garder quelqu’un, ou encore parce que consciemment ou inconsciemment, ils vivent de la culpabilité et que tout cela leur permet de se plaindre…
En se détachant de nos manières de faire, de penser, de notre personnalité, du corps physique, du mental, de l’émotionnel, nous pouvons entrer dans la voie de l’union consciente avec soi-même. Le corps est précieux, entrez en lui pour baigner dans cette présence divine, rétablissez l’ordre à l’intérieur du corps, et entrez dans la conscience et la liberté intérieure. La conscience, c’est la vie, et lorsque vous vous éveillez à cette conscience, que vous vous connectez à l’intelligence cosmique, elle s’étire à l’infini. Alors là, elle répare, réajuste, rééquilibre.
Philippe Deblay,
naturopathe, sophrologue et formé à la psychothérapie
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